Gatsby le Magnifique, Fitzgerald.

Des livres devenus des mythes, il en existe des centaines, des milliers et malgré toute la bonne volonté du monde, le retard accumulé en culture littéraire, nous fait souvent passer pour des ignorants de première! Y remédier, certes, mais pas se forcer surtout...
"Gatsby le Magnifique" de F. Scott Fitzgerald (Ed Grasset) faisait partie de ces bouquins dont on me parlait souvent et dont je ne connaissais même pas l'histoire.  Le trou est comblé.
Ce roman, dont les critiques assurent que c'est le meilleur de l'auteur, nous raconte l'histoire de cinq personnages principaux ; Carraway, Gatsby, Mr et Mme Buchanan et Miss Baker et quelques autres qui viennent se greffer ici et là. Cet homme, héros de la grande guerre, revenu au pays sans le moindre sou, mais grâce au contexte historique et à l'aide d'un commerçant se fait une place au soleil: grandes réceptions, maisons immenses, l'argent coulant à flot... Derrière ces lignes se joue un tout autre drame, qui, au fil des pages, s'éclaircit, nous laissant pantois au dénouement. Carraway, en trois mois, devient le seul véritable de Mr Gatsby, dont le passé refait surface , ne laissant personne indemne... On y retrouve une critique de la société américaine de l'après-guerre, où la prohibition, le culte de l'argent facile, les relations obnibulent les personnages...
Même si les premières pages sont assez ardues à la lecture (mon édition datant de 1962, bourrée de fautes d'orthographe n'arrangeant rien), on se laisse vite happer par ce style d'écriture frais, ancien mais simple. Les mystères se délient quand on s'y attend le moins, avec la seule envie de terminer ce livre pour connaitre la véritable fin. Un très bon moment de lecture dont la renommée n'est pas volée.
Petit passage qui termine le bouquin "Gatsby croyait en la lumière verte, en l'extatique avenir qui d'année en année recule devant nous. Il nous a échappé! Qu'importe! Demain nous courrons plus vite, nos bras s'étendront plus loin... Et un beau matin...
C'est ainsi que nous avançons, barques luttant contre un courant qui nous rejette sans cesse vers le passé."